dimanche 13 mai 2012

Retour en Russie

Bonjour à tous,
Me voici de retour en Russie, en direction de l'Altaï. Toutefois, cette année, mon périple commence par la Russie européenne. Je suis actuellement à Saint-Pétersbourg, la Venise du Nord comme se plaisent à la nommer avec fierté les Russes.


Cette réputation n'est pas usurpée, les canaux traversant la ville lui donnent en effet un brin de fraîcheur. Car ici, tout n'est que pierre, selon la volonté de Pierre (1er, le Grand, architecte du projet de cette ville construite sur des marécages). Le Tsar souhaitait donner à la Russie une ville de dimension équivalente de celles qu'il avait observé lors de ses voyages en Europe. Toutefois, ce qui me frappe le plus est l'absence d'arbres, de verdure. Le Tsar désirait marquer concrètement la frontière entre la nature et la culture. C'est la raison pour laquelle le centre-ville ne possède presque aucun parc, les rues ne sont pas bordées d'arbres, ni de petits espaces de pelouses, si typiques dans nos contrées. C'est ainsi que Saint-Pétersbourg, où se confondent les architectures d'Empire et soviétique, me paraît sèche et dure malgré sa présence au milieu des flots de la Néva.


Certains d'entre vous me connaissant peuvent s'étonner de telles remarques, du fait de l'amour que je porte habituellement au caillou. Mais lorsque pierre, forte chaleur, soleil de minuit se confondent, lorsque la recherche de fraîcheur s'étend jusqu'aux heures les plus tardives des Nuits Blanches de Saint-Pétersbourg, je me dessèche petit à petit, comme un petit cornichon oublié sur la table de pique-nique un dimanche après-midi d'été et ce, malgré les multiples rasades de bière. Alors un conseil: n'hésitez pas à boire frais, à vous réfugier dans l'un des nombreux musées (ou clubs) que possède cette fabuleuse ville pour échapper aux insolations, aux coups de soleil, au dessèchement de la peau qui vous attend.